Le maire de Wisches et ancien député Alain Ferry a été élu la semaine dernière à la tête du futur PETR, fruit de la fusion entre le Pays Bruche Mossig et le Schéma de cohérence territoriale (Scot). Il sera au service des trois communautés de communes qui le composent.
Président fondateur du Pays Bruche Mossig Piémont, Alain Ferry renoue ainsi avec ses premières amours Ce PETR Bruche Mossig sera « un outil au service des communautés de communes (Molsheim-Mutzig-Vallée de la Bruche et Mossig et Vignoble) parce qu’on est plus forts ensemble », explique-t-il D’une part, le pôle d’équilibre territorial rural va faire vivre les préconisations du Schéma de cohérence territorial (SCOT) en matière d’aménagement du territoire, d’habitat, de déplacements d’économie, de protection de l’environnement, autant de domaines d’actions où l’échelle requise ne saurait être celle de la seule communauté de communes.
Ce Schéma, élaboré au terme d’un long processus de concertation mené par Gilbert Roth, maire de Dorlisheim et président de la com’com de la région de Molsheim Mutzig – et auquel Alain Ferry a rendu un hommage appuyé- fixe ainsi un certain nombre de règles opposables aux plans locaux d’urbanisme et permet d’envisager un développement harmonieux du territoire concerné sur le long terme en évitant les conflits de paroisses.
Le PETR reprend les compétences du Pays Bruche Mossig Piémont que présidait depuis dix ans Marie-Reine Fischer, maire de Dinsheim-sur-Bruche et conseillère régionale. Le Pays assure entre autres choses la mise en musique du Plan Climat, programme ambitieux d’économies d’énergie dans des domaines aussi variés que l’isolation des maisons, l’éclairage public, les bilans énergétiques et l’on en passe. Le Pays c’est aussi le développement économique avec notamment Tremplin entreprises, la pépinière d’entreprises du territoire, basée à Mutzig, l’instruction des projets présentés dans le cadre des programmes européens Leader, ou encore la coordination des actions des offices du tourisme.
Sur le fond, Alain Ferry, entend privilégier « l’efficacité et le pragmatisme » et « ne pas faire des études qui ne servent à rien ». Il souhaite aussi donner la priorité « au développement économique et à l’emploi et la formation des jeunes ».
Sur le plan formel, outre le comité syndical composé d’élus avec son bureau, son président et ses cinq vice-présidents (tous bénévoles), le PETR sera aussi composé d’une conférence des maires et d’un conseil de développement territorial regroupant des personnes issues de la société civile. « Pour moi, il est important d’associer la société civile car elle pourra apporter sa valeur ajoutée à nos travaux », explique encore Alain Ferry.
Le président s’est engagé aussi « à travailler avec nos voisins d’Obernai et de Saverne ». Certains élus, notamment le député Furst, étaient favorables dès le départ à une structure commune avec celle mise en place par Obernai-Barr-Rosheim. Mais si la chose n’a pas été possible pour des raisons de calendrier, de champs de compétences et d’ego, il n’est pas du tout exclu qu’un rapprochement s’opère à terme, ce qui, il est vrai, ne manquerait pas de cohérence en matière économique (Molsheim-Obernai forme un même bassin d’emplois) ou de développement touristique entre Mont Sainte-Odile et Champ du Feu. Mais d’ores et déjà une étape a été franchie dans l’amaigrissement du millefeuille politico-administratif. Et c’est déjà beaucoup.