Après sept mandats de maire de Plaine et une présidence intercommunale de près de trente années, Pierre Grandadam, 71 ans, a passé le relais à Jean-Bernard Pannekoecke, 56 ans, maire de La Broque, un de ses vice-présidents. L’élection du nouveau président s’est déroulée exceptionnellement au hall des sports de la salle polyvalente de La Broque, afin de permettre d’établir une distance suffisante, en raison de la crise sanitaire, entre les 49 délégués des 26 communes de la vallée
Alain Ferry, vice-président sortant et maire de Wisches-Hersbach, a pris la parole pour un discours informel, au cours duquel il a remercié Pierre Grandadam pour son implication dans la vie de la vallée de la Bruche. Alain Ferry a rappelé leur première rencontre, « toi en Seconde, moi en 6e , confinés que nous étions au pensionnat d’Obernai ». Plus tard, un affrontement aux législatives de 1993 « ne laissa aucune rancœur » entre les deux hommes. Alain Ferry s’est ensuite tourné vers l’avenir, évoquant des dossiers représentant « du pain sur la planche ». Puis il a dérogé un peu à la règle, prenant de l’avance dans le déroulement officiel de la soirée, en proposant la candidature de Jean-Bernard Pannekoecke. Il revenait, en fait, au doyen de l’assemblée, Alain Grisé, maire d’Urmatt, d’interroger cette dernière sur qui serait candidat. Ce qu’il a tout de même fait. Jean-Bernard Pannekoecke a confirmé qu’il était bien candidat à ce poste. À la question de savoir s’il y en avait d’autres, un silence sépulcral s’est installé durant plusieurs secondes. Pas un délégué n’a bougé une oreille. Il n’y eut donc pas d’autre élu souhaitant affronter une nouvelle fois les suffrages, après ceux des dernières municipales.
Les agents de la communauté de communes ont donc procédé à la distribution des bulletins de vote : l’un au nom du candidat de La Broque, l’autre blanc. Après un passage de l’urne dans la salle, le résultat était annoncé par le doyen : Jean-Bernard Pannekoecke obtenait 45 voix et trois bulletins blancs (un délégué était absent). Pierre Grandadam a cédé sa place à son vice-président et avait décidé de s’éclipser de la réunion à cet instant. Son départ n’est, forcément, pas passé inaperçu. C’est sous les applaudissements nourris des élus, debout, et du public, que le désormais ancien président a quitté la salle, suivi par son successeur, qui l’a accompagné jusqu’à la sortie, en échangeant rapidement quelques mots.
Jean-Bernard Pannekoecke, revenu à sa nouvelle place, a ensuite fait procéder à l’élection de cinq vice-présidents (lire par ailleurs), contre quatre précédemment. « Il ne m’appartient pas de tout gérer et de tout décider », a argumenté le président de la CCVB. André Wolff, maire de Neuviller-la-Roche, suivi par Alain Grisé – qui a même demandé un bilan annuel de l’action de ces vice-présidents -, a estimé que quatre vice-présidents auraient été suffisants. Mais Jean-Bernard Pannekoecke est revenu sur la charge de travail de plus en plus importante pour la collectivité, justifiant ainsi son choix, et rappelant que « la loi nous permettrait même d’aller jusqu’à dix vice-présidents ! ». André Wolff s’est abstenu quant au vote sur le nombre des vice-présidents. Les 47 autres délégués ont donné leur aval.