Le 104e anniversaire des combats d’août 1914 à la nécropole érigée en 1920 sur les hauteurs de Wisches-Hersbach a réuni environ 170 participants pour une cérémonie emprunte de ferveur et de recueillement.

Alain Ferry, maire de la commune, accueillait pour la circonstance, Clara Thomas, sous-préfète de l’arrondissement de Molsheim, le Colonel ER Dominique Jagot, délégué du Souvenir Français du Bas-Rhin, le colonel Patrick Regnoux du 44e RT de Mutzig, le cercle Aloysia de La Claquette et les sapeurs-pompiers volontaires de Wisches-Hersbach.

Le père François Henry, les chantres et les personnes présentes, ont rendu un vibrant hommage aux soldats tombés en ce même lieu, lors des violents combats des 17, 18 et 19 août 1914.« Il n’y a plus personne pour parler de cette tragédie, vieille de plus de cent ans, les dernières voix s’étant tues il y a longtemps déjà. Mais nous sommes là aujourd’hui pour rendre hommage à ceux qui sont morts au combat, pour garder la mémoire, cultiver le souvenir, et relayer les histoires que racontaient nos anciens, afin qu’elles s’inscrivent à jamais dans l’Histoire. Aujourd’hui, notre monde est incertain. La paix est fragile et pour la garder, nous devons essayer de sortir de nos tranchées modernes… » C’est, en résumé, le message d’espoir que voulait faire passer le père Henry dans son homélie.

Après les dépôts de gerbes, la sonnerie aux Morts et la Marseillaise, le maire Alain Ferry s’est empressé de remercier les personnalités, les associations et les personnes présentes. En cet instant de recueillement, il a rappelé que « la paix commence à se construire chez soi, dans sa famille, avec ses proches et, qu’en la matière, il reste des progrès à faire ». Evoquant le devoir de mémoire qui nous échoit à tous, il a conclu son propos par cette citation du Maréchal Foch : « Un homme sans mémoire est un homme sans vie. Un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir ».

Madame Clara Thomas, sous-préfète de l’arrondissement de Molsheim, après les salutations et remerciements d’usage, a fait un constat : « les jeunes sont absents des cérémonies commémoratives. Or, transmettre la mémoire aux jeunes est l’affaire de tous, notamment des anciens qui doivent en être les vecteurs ». Parlant de la difficile construction de l’Europe, elle a posé cette question : « Combien de morts a-t-il fallu pour que l’Europe se fasse ? » Le thème de l’Europe lui a permis de rebondir sur les retombées positives du Mémorial d’Alsace Moselle : « En entrant dans le Mémorial, le visiteur découvre l’histoire atypique, semée d’embûches, de conflits et de drames vécus par les Alsaciens et les Mosellans. Pourtant, chaque étape de la visite le guide vers le message d’espoir et de paix, dont la salle consacrée à l’Europe, riche en couleurs et étayée de symboles forts, est l’aboutissement ».

(DNA-NH du 22.08.2018)

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